dimanche 7 février 2010
Madchester
Bonne nouvelle pour tous les fans de Manchester, Peter Hook (New Order) a décidé de redonner ses lettres de noblesse à Manchester et surtout un grand club digne de ce nom puisque depuis la fermeture de l’Hacienda (FAC 51) il ne s’y passait plus grand-chose.
Le 21 mai 1982, le label Factory ouvre son gigantesque club, The Haçienda. Numéro de code : Fac 51.
Superviser par le graphiste maison Peter Saville et le jeune architecte Ben Kelly, The Haçienda – financé par les royalties de New Order – se dédie à l’esthétique et l’héritage industriel de la ville.
Pendant des années, la salle est vide et glaciale, jusqu’à ce qu’une poignée de DJ découvrent, bien avant le reste de l’Europe, les nouveaux sons venus de Chicago – la vague house et les drogues ad hoc révolutionnent Manchester : l’Haçienda devient le centre mondial de la fête et de la débauche. Mais après ces années heureuses, des règlements de comptes entre gangs et une gestion fantaisiste auront raison du club, qui ferme à l’été 1997.
En 2010, Tony Wilson n’est plus. Ne reste que son label Factory, qui fait la fortune d’eBay. Deux films ont raconté à leur façon cette saga : Control et, surtout, 24 Hour Party People.
D’où la surprise, dans une édition récente du NME, de voir cette renaissance, sur une publicité qui reprenait la charte graphique établie dès 1978 pour l’ouverture de The Factory Club : elle annonce pour le 5 février l’inauguration de FAC 251 – The Factory. Soit, en plein quartier étudiant de Manchester, un nouveau club et salle de concerts.
Projet dirigé par Peter Hook (New Order), dont l’architecture intérieure a logiquement été confiée à Ben Kelly.
Ils ne sont pas les seuls revenants de cette étrange affaire : parmi les DJ, on retrouve des piliers historiques de l’Haçienda, comme Mani (Stone Roses), Clint Boon (Inspiral Carpets) ou Shaun Ryder (Happy Mondays). Pour la présentation de ces lieux, qui furent longtemps les locaux fastueux du label Factory, cette phrase laconique : “C’est d’ici que tout est parti. C’est ici que tout a fini.”